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Superteacha
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9 mai 2007

To yacht or not to yacht?...

     J'ai découvert avec un intérêt mélé de perplexité ce matin qu'une partie de la classe politique s'insurgeait violemment des vacances de notre presque (faut attendre le 16 mai) président bien aimé. J'ignore encore si c'est la nuit de 4h de sommeil que je venais de vivre (en 3 fois en plus!), mais j'avoue avoir du mal à vraiment comprendre.

    Bon, avant que je me fasse traiter de salaud de droite, je tiens à préciser que je ne porte pas Nicolas Sarkozy dans mon coeur. Du tout. Apres tout, je suis prof, donc un sale gauchiste qui lit Libé, ne jure que par les syndicats et roule en Skoda-la-voiture-du-communiste-qui-veut-pas-rouler-en-Lada-faut-pas-déconner-non-plus. Mais, en plus de me résoudre à accepter le choix des Français et attendre les mesures prises par le nouveau président avant de critiquer (ou applaudir, on sait jamais...), je me dis qu'après tout, Sarkozy n'est pas encore président, n'est plus ministre et que par conséquent, il a le droit de prendre quelques jours de vacances ou il veut et que, s'il a la chance d'avoir des potes pétés de thunes qui lui pretent leur yacht, ben, tant mieux pour lui! Moi, quand ma tante a prété les clés de son mobile home de l'Ile d'Oléron à mes parents, personne a gueulé. (Enfin, si, nous, parce que le camping était un peu pourrave, en fait.)

   Il est clair qu'il convient de savoir si: 1/ Le cout de ces vacances ne passe pas sur un budget public 2/ si son cher ami ne va pas bénéficier d'un quelconque coup de pouce en remerciement (un peu comme quand les dirigeants d'Enron ont été remerciés de leur contribution à la campagne de Bush en 2000 par des non lieux lors de la plus grande arnaque de l'histoire de l'économie américaine). Il est tout aussi clair que de telles vacances peuvent etre mal perçues par la "France d'en bas" (putain, je lui pardonnerai jamais cette phrase, à Raffarin!) Mais s'insurger pour ça avec une telle force, ça laisse présager des mois qui vont suivre. Comme j'ai dit, j'attends de voir avant de critiquer, mais je redoute une opposition (au fait, leurs guerres de succession se terminent quand? qu'on sache quand on en aura une...) et des syndicats (des vrais; ceux qui se soucient des travailleurs, pas de leur impact politique) qui vont gueuler tout de suite à la moindre mesure, sans réfléchir si ça vaut le coup de gueuler, créant de fait un climat de rale permanente. Et lorsqu'une mesure mettra réellement en cause des acquis sociaux importants ou des libertés fondamentales, les protestations seront noyées dans la masse et auront perdu toute crédibilité. Trop de rale tue la rale!!!

   Demander des comptes ou trouver certaines choses peu adroites, oui. Mais quand on vient de vivre une campagne présidentielle ou tous les candidats ont mis en avant que la France était méchamment mal barrée, faudrait tout de meme protester sur les choses importantes, et pas sur 3 jours de vacances de riche!

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Commentaires
M
D'autant que je ne le voyais pas descendre dans un campanile. Il n'y en a pas un qui passe des vacances de pauvres... Dans les candidats sérieux, ils sont tous blindés de thunes.<br /> <br /> Petite anecdote marrante, c'est une tradition chez les Bolloré (propriétaire du yacht). Les aïeux, en leur temps, avaient accueillit... Léon Blum.
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